Nouvelles

Le Chant des Ronces

18.00

Voici un recueil de nouvelles et de textes courts ancrés dans une Corse contemporaine, là où l’auteur propose une poétique teintée de réalisme magique et façonnée aux accents de la pop culture. Les récits sont traversés par les enfants du riacquistu et les productions Amblin, parcourus de fantômes de bords de route et de babbò littéralement enracinés depuis des siècles au fond de jardins abandonnés. Sont de mêmes convoqués des bergers astronomes, des radios pirates, des tanks qui se désagrègent au fond du maquis ou des adolescents qui roulent sans fin sur les routes de l’île. La chronique d’un monde qui peut s’entendre au comptoir d’un bar perdu que l’on a creusé dans un arbre, aux confins des sentiers muletiers…

Donner son nom à l’abîme

18.00

Lors du premier conflit mondial, un peintre allemand se retrouve prisonnier au couvent de Corbara, il donne à entendre sa voix et celles de ses compagnons d’infortune… Sur les rives du Mississippi, où ne souffle pas en- core tout à fait le vent de liberté que porta la récente Guerre de Sécession, un boxeur lutte contre sa condition de champion de couleur… Dans un collège américain – ce pourrait être les fifties – un gamin détestable applique à sa manière de rudes préceptes religieux… Quoi encore? Un consommateur du futur dont on ne remplacera pas l’androïde féminin désor- mais obsolète; un vieux Redneck en proie à des zombies assoiffés de pétrole… Et toute une galerie de personnages ou d’évènements qui surgissent de contes cruels et désopilants qui, de la réalité crue au fantastique le plus assumé, sondent essentiellement dans l’âme humaine, y cherchent la lumière et, indisso- ciablement, y côtoient les ténèbres.

Amaurose

18.00

Dans la lointaine province de la Basilicate, on ne sait trop sous quels auspices – sacrés ou païens – un enfant est abandonné devant la porte d’une église. Marchera-t-il dans la foi ou accompagnera-t-il l’antique Maciara, complice de l’agonie ? Bien plus loin, dans une Islande désolée s’éveillant à sa modernité, d’étranges rites sanguinaires unissent encore les hommes par-delà la vie et la mort… Et en d’autres décors, d’autres temps, d’un lupanar rouannais du XIXe siècle aux plaines mourantes où les Sioux livrent la dernière danse de leur histoire, tout est mystère, initiation.

Utah

20.00

Utah est un recueil de 10 nouvelles dans le plus pur style de la littérature américaine liée au réalisme moderne ou à ce que l’on qualifie « d’école du Montana ».

Mais avec cette singularité que l’ouvrage est rédigé par un jeune auteur corse passionné de littérature et de grands espaces, et nourri par un imaginaire cinématographique ou romanesque dont l’influence anglo-saxonne est incontestable. Ainsi suit-on, de l’Irlande de la grande famine au Nouveau-Mexique de la première période post-hispanique, les pérégrinations le plus souvent tragiques de protagonistes happés froidement par une cruelle fatalité. Ce sera le cas des indiens massacrés de la nouvelle Le Massacre de Sand Creek, ou encore de la célèbre Paula Angel, qui fut pendue à Las Vegas en 1861.

Nicolas Rey nous entraine aussi dans l’Amérique de la ségrégation, avec Abigail, ou à la suite d’un vaquero rattrapé par un destin inéluctable au cœur des Grandes Plaines. Par endroit rôde également un tueur psychopathe, comme dans l’ambiance glaciale de la première nouvelle, qui donne son titre au recueil, et où les mythes libertaires des années 60 sont taillés en pièces.

Un premier recueil étincelant, entre Cormac McCarthy et les frères Coen.