Voilà, on clôture notre année à Òmara et Litteratura par une nouvelle manifestation importante. Enfin, clôturer pas tout à fait, parce que le numéro 13 de la revue est en bouclage et pas encore envoyé en impression, même si c’est imminent, et de toute façon on n’arrête jamais vraiment, même si là, les fêtes approchant, on va faire semblant de souffler un peu. Et on reprendra bientôt, avec du travail éditorial sur deux ou trois ouvrages dès janvier, des lectures en retard qu’il convient de rattraper, un catalogue aussi sur lequel nous travaillons depuis un moment…
En attendant, revenons sur cette dernière Vaghjimata. Pour ceux qui ne le savent pas nous appelons du nom des saisons les rencontres régulières que nous organisons à la médiathèque l’Animu, à Porto Vecchio, autour de nos parutions ou de livres d’actualité qui nous ont plu. Donc Vaghjimata quand ça se déroule en fin d’automne et Branata lorsque c’est au printemps. Pour ceux qui comprennent le corse c’est cohérent. Et par le passé Ornella Nobili, Ferdinand Laignier-Colonna, Marie Ferranti ou encore Jérôme Ferrari ont été – aux côtés de nos auteurs – les invités de nos rendez-vous. On a ainsi atteint pas loin de cent personnes en certaines occasions, mais pas cette fois. On devait être entre soixante et quatre-vingt sur la journée, certains venaient et d’autres repartaient, mais quand on imagine qu’on est en novembre et que nous ne présentions cette fois-ci que des ouvrages de la boîte, c’est franchement pas mal. D’autant qu’il y a eu quelques défections de dernière minute, mais ça c’est assez classique, quand on mobilise du monde inévitablement il y a quelques empêchements, c’est somme toute assez darwinien et nul ne s’en offusque.




Etaient tout de même là nombre d’auteurs (je cite au passage Amalia Luciani, Philippa Santoni, Diane Egault qui signera prochainement, Nicolas Rey…) et notamment ma pomme, puisque je réédite des nouvelles, mais aussi Pierre-Joseph Ferrali et François Cucchi qui défendaient eux aussi des ouvrages d’actualité. Pour assurer la médiation et nous poser des questions : Stefanu Cesari, Angéla Nicolaï et bien-sûr Jean-Yves Acquaviva. N’oublions pas l’équipe d’Òmara et Litteratura, quasi intégralement mobilisée avec Célia Muraccioli, Jérôme Luciani, Didier Rey, Camille Biancarelli, Alice Gauthier, Sandrine Massa-Nicoli, etc. (et je dis etc. parce que même dans le public, certains nous soutiennent à chaque manifestation, chaque atelier, ou même rendent au quotidien des services qui ont pour nous une importance capitale). Bref, on était en famille, et puisque j’en suis à énumérer les soutiens, impossible de ne pas citer Pierre-Xavier, Dorastella, Marie-Jeanne et toute leur équipe de l’Animu. Qu’à travers ma voix ils reçoivent tous les remerciements qui leur sont dus.




Il y avait aussi un peu de presse (yo Hervé Mela !) et Corse-Matin avait annoncé l’évènement. Les radios, les télés, on verra plus tard, peut-être quand Ferrali aura décroché un Fémina ou lorsque Cucchi reviendra des Grands-Voyageurs. Mais nous gardons espoir. En tout cas la réunion était belle et les échanges passionnants et chaleureux, comme à chaque fois. Et nous maintenons notre cap qui est de faire vivre en Corse, et à notre échelle, une petite maison d’édition rigoureuse et des activités complètement dédiées à la littérature. Avec, toujours, ce souci de valoriser les livres et de permettre à nos auteurs de rencontrer leur public. C’est le cas lors des journées d’Òmara et Litteratura, mais c’est aussi le cas lors des rencontres et signatures que nous organisons avec les libraires ou les médiathèque de l’île. Et aussi, de plus en plus, lors de nos excursions à l’extérieur. Cette année ce fut par exemple à Marseille et Paris en compagnie des Editeurs corses, mais aussi à Cavaillon, L’Isles-sur-Sorgue et Embrun, quand l’an dernier et l’année d’avant c’était à Colombières, Béziers ou Bruxelles. Et il y aura bientôt d’autres rendez-vous similaires dont un de nouveau en Belgique si tout va bien.




J’annonçais en préambule que nous allions souffler un peu pour les fêtes et c’est donc ce que je vais faire moi-même à la seconde. Mais avant de conclure laissez-moi vous dire que l’enthousiasme est toujours vif du côté d’Òmara et de Litteratura. Ce qu’on peut vous annoncer, c’est que nous bossons sur la suite : de très riches numéros de la revue avec des invités de premier plan, des ateliers toujours de plus en plus fournis, des résidences d’auteurs à venir et pas moins de douze livres en publication ou prétravail d’ici à la fin 2027. Inutile de vous dire que le programme s’annonce chargé et qu’il reste peu de place pour de nouveaux projets éditoriaux, même si bien évidemment on restera à l’écoute. J’ai tout dit ? Alors je file manger une carbonara à ma façon, et je vous donne rendez-vous, si tout va bien, pour la Branata 2026. On sera alors dans notre cinquième année…
Marc Biancarelli





