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Le Silence des fantômes

20.00

C’est parce que sa conscience est humiliée qu’un homme se réfugie dans une vieille maison familiale coupée du monde et envahie par les rats. Le village n’est guère vivant, ni non plus accueillant, et la demeure s’avère privée du confort minimal. Plus survivant que survivaliste, Romain y entame pourtant – tant bien que mal – sa remontée vers la surface et le chemin qui lui permettra de recouvrer sa dignité. Il retrouvera aussi, si possible, la Rose qu’il a aimée.
Mais la maison, dont l’âme semble elle même altérée, l’aidera-t-elle à se réparer ?
Des souvenirs d’enfance accompagnent le lieu, des recoins sombres enfouissent bien des mystères. S’y trouvent par ailleurs des malles scellées qui semblent détenir de lourds secrets. Et la grande Histoire paraît également se mêler aux plus intimes révélations.
Le pas de côté que s’impose Romain se transforme alors en une quête de vérité où chacun, de ses proches parents à Rose, aura un rôle à jouer. Pour que des vies se construisent et prennent du sens.
Ou qu’elles se brisent à jamais.

De la fureur

20.00

Soldat dans l’armée de terre, Jean a servi en Afghanistan, souvent pour des missions périlleuses, au coeur d’engagements impitoyables. Nasser, Pedro et Lucien y ont été ses compagnons d’armes.
De retour dans son île méditerranéenne, et malgré le suivi médical, l’horreur des combats et les démons de la violence le hantent encore. L’adaptation à la vie civile se révèle chaotique. Tentant des échappées dans la montagne, jadis familière, il fait face à de bien étranges rencontres, en particulier celle d’un vieillard sans âge. Que lui inspirent ces lieux ? Deviendront-ils le sanctuaire de sa rédemption ou son tombeau ?
Ailleurs, sur les rives du Bosphore, il est aussi une femme qui incarne l’espoir. C’est entre elle et le regard furieux de la Gorgone que Jean devra choisir un avenir.

Utah

20.00

Utah est un recueil de 10 nouvelles dans le plus pur style de la littérature américaine liée au réalisme moderne ou à ce que l’on qualifie « d’école du Montana ».

Mais avec cette singularité que l’ouvrage est rédigé par un jeune auteur corse passionné de littérature et de grands espaces, et nourri par un imaginaire cinématographique ou romanesque dont l’influence anglo-saxonne est incontestable. Ainsi suit-on, de l’Irlande de la grande famine au Nouveau-Mexique de la première période post-hispanique, les pérégrinations le plus souvent tragiques de protagonistes happés froidement par une cruelle fatalité. Ce sera le cas des indiens massacrés de la nouvelle Le Massacre de Sand Creek, ou encore de la célèbre Paula Angel, qui fut pendue à Las Vegas en 1861.

Nicolas Rey nous entraine aussi dans l’Amérique de la ségrégation, avec Abigail, ou à la suite d’un vaquero rattrapé par un destin inéluctable au cœur des Grandes Plaines. Par endroit rôde également un tueur psychopathe, comme dans l’ambiance glaciale de la première nouvelle, qui donne son titre au recueil, et où les mythes libertaires des années 60 sont taillés en pièces.

Un premier recueil étincelant, entre Cormac McCarthy et les frères Coen.

Da Parighji sin’à tè

20.00

Da Parighji sin’à tè raconte l’histoire d’un amour dévastateur entre deux jeunes femmes. La première est la narratrice, qui s’exprime tout au long du texte et s’adresse tantôt au lecteur, tantôt à sa bien-aimée qu’elle nomme Lilina.

Par instants, le roman devient épistolaire, et la narration prend la forme de lettres ou de poèmes que le personnage principal adresse à sa désespérante amoureuse. La trame se déroule entre Ajaccio, où réside la narratrice, et Paris, où vit Lilina, mais l’histoire personnelle prend aussi les accents d’une confrontation identitaire qui ne dit pas son nom. L’incompréhension n’est pas seulement ici celle des sentiments, elle est aussi subtilement celle des codes et des modes de vie.

Mais au-delà du cas singulier de Lilina et de son interlocutrice désenchantée, le récit est surtout une évocation pertinente de l’amour, dont les aspects furieux et passionnels, voire les mystères de l’attirance, restent à jamais insondables. Le texte, truffé d’érudition, marqué par un style oscillant entre la sophistication et un langage cru de situation, est d’une originalité remarquable dans le contexte littéraire insulaire.

La Vertu des Paysans

20.00

La Vertu des paysans est un roman crépusculaire, tant par le style que par la thématique abordée. Il y est question d’un narrateur qui, à cheval entre plusieurs périodes (des années 70 à un aujourd’hui fictif) assiste à ce qui lui semble être la déchéance du monde.

Ce narrateur – non nommé – ne quitte que rarement son statut de pur témoin, voire de chroniqueur à la Sebald lorsque ses pas le mènent en Corse au moment des guerres entre nationalistes. Mais l’essentiel de l’histoire – des histoires – se déroule en Italie, et se situe entre les années de plombs – où l’on retrouve la sombre épopée criminelle du groupe Ludwig – et la décrépitude urbaine des années 2000, marquées aussi par la violence des faits divers.

Le héros, sorte de dandy désabusé et fataliste, assiste impuissant au déchainement de mort et d’anéantissement qui semble s’abattre sur tous les personnages qu’il croise, notamment le très classique Paolo Rossi, incarnation d’une bourgeoisie décadente, sa fille Fiora au destin tragique, ou encore la fragile Joanna Almiranti, dont les stigmates paraissent annonciateurs des plaies sociétales de son temps. Au-dessus de ces tragédies, les ombres de fantômes bien étranges planent à la manière d’un Ariel shakespearien.

Les véritables ordonnateurs du chaos ?